Dans un article du 7 janvier, la Dépêche du Midi relayait le lettre ouverte adressée par un collectif de 6 fédérations d’éducation populaire de Haute-Garonne aux collectivités partenaires qui contribuent à leur financement (Conseil Départemental, CAF, Etat et mairies).
Dans cette lettre, les fédérations signataires (MJC, Francas, Ligue de l’Enseignement, Foyers Ruraux, Centres Sociaux, Jeunesse au Plein Air) alertent sur les menaces que font peser les baisses successives des subventions, celles déjà effectives ces dernières années et celles annoncées dans les prochains mois, sur la pérennité des associations et à très court terme sur le maintien d’emplois salariés qui sont la condition du développement de leurs actions au plus près des habitants.
C’est particulièrement vrai pour le réseau des MJC de Haute-Garonne (35 associations locales dont 7 à Toulouse) : « Nous entretenons des partenariats avec les collectivités depuis des décennies mais elles sont mises en difficulté par l'État, dans un contexte de rigueur budgétaire et de flou artistique et on est assez inquiet » explique Laurent Bégou, directeur de la Fédération Départementale, qui anticipe la disparition inéluctable de 100 postes permanents (principalement d’accueil et d’animation) sur les 800 que financent aujourd’hui les MJC si se confirme le désengagement budgétaire des collectivités.
Face à cette situation, s’impose une prise de conscience de la part de l’ensemble des acteurs concernés (dirigeants associatifs mais aussi équipes salariées et surtout adhérents et habitants sur les territoires concernés), pour partager l’inquiétude légitime que suscitent les annonces des collectivités et peser sur les arbitrages qui doivent prochainement être rendus. « Si les contraintes économiques l'emportent sur les nécessités d'accueillir et accompagner, les acteurs et les territoires vont se trouver dans des impasses dangereuses de l'individualisme et de l'iniquité. Un désengagement conséquent des pouvoirs publics accentuera les inégalités et les sentiments d'injustice sociale. C'est en ce sens, que nous vous interpellons afin de redéfinir conjointement l'objectif et les contours de nos partenariats qui se veulent ambitieux avec les moyens financiers et humains à imaginer ensemble« .
Lire la lettre ouverte des Fédérations d’Education Populaire de Haute-Garonne
Lire l’article de la Dépêche du Midi du 7 janvier
Pour aller plus loin : le rapport du CESE du 28 mai « Renforcer le financement des associations : une urgence démocratique »