Une importante coalition d’ONG, de syndicats et de collectifs d’agents publics ont lancé le 3 avril le Printemps des services publics, une campagne nationale pour affirmer que la « démocratie est au moins autant menacée par un délitement des services publics que par une offensive militaire« .
Les organisations mobilisées dans le Printemps des services publics
« Aucune urgence ne justifie d’abîmer un peu plus des services publics déjà mis à mal. Nos services publics valent bien plus que leur seul coût financier« , peut-on notamment lire dans un appel commun enjoignant à ne pas choisir « entre les enjeux de sécurité et la reconstruction des services publics« .
Le lancement de cette campagne, prévue pour s’étaler jusqu’au mois de juin, intervient « dans un contexte d’attaques renouvelées des services publics partout dans le monde, de manière violente et frappante aux Etats-Unis, mais aussi en France« , a affirmé pendant une conférence de presse Arnaud Bontemps, fonctionnaire à la Cour des comptes et porte-parole du collectif Nos services publics, à l’origine de l’événement.
« En France, nos concitoyennes et concitoyens constatent tous les jours l'aggravation du décalage entre leurs besoins et la présence. Des services publics sur l'ensemble du territoire. Qu'elle se traduise par la fermeture de classes dans les écoles, la réduction du nombre de lits dans les hôpitaux ou la suppression des bureaux de poste, la dégradation des services publics alimente un sentiment d'abandon, abîme la cohésion du pays et nourrit ce faisant le vote à l'extrême-droite ».