Pour une écologie qui parle aux classes populaires

Dans le prolongement de la Rencontre citoyenne organisée le 20 septembre dans le cadre des festivités du Soixantenaire de la MJC sur le thème « Lutter contre l’inaction climatique », nous versons une pièce au débat sous la forme de cette interview publiée le 14 octobre dans le journal Libération dans laquelle Clément Sénéchal, responsable pendant plusieurs années du plaidoyer chez GreenPeace France et expert des enjeux climatiques, revient sur l'urgence de retravailler la question écologique à partir des inégalités réelles.

« L'écologie telle qu'elle s'est constituée dans les années 70 a été codée plutôt comme une cause des élites. Pourquoi ? Parce qu'il s'est construit dans ces années-là une écologie du spectacle, de la sensibilisation, qui a mis complètement la question sociale de côté. Elle s'est positionnée comme une cause qui surpasse le clivage politique, en réalité assez inoffensive, qui a donc pu être récupérée facilement par les classes dominantes. Sauf que les classes populaires qui essaient de joindre les deux bouts sont imperméables à cette écologie de la sensibilisation : il faut avoir du temps, des ressources économiques pour changer son mode de vie. Il faut aussi avoir des ressources culturelles pour accepter ces injonctions morales et surplombantes. La sobriété chez les classes populaires, elle n'est pas choisie, elle est subie, ça s'appelle la pauvreté ... »

Lire l’interview de Clément Sénéchal

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